AG étudiante du 2/11/2010

Assemblée Générale du mardi 2/11/2010 à Censier – Amphi A

L'AG a commencé à 12h10 et s'est terminée aux alentours de 13h40.

On a compté 110 personnes en début d'AG.

La tribune était composée de Sylvain, président, Anna, médiatrice, Marie-Aimée pour inscrire les noms au tableau et Raphaël, secrétaire.

Sylvain a commencé par présenter l'ordre du jour : une partie réflexion puis une partie action avec deux prises de parole libre de 5 minutes au milieu des parties.

Il a ensuite fait voter l'ordre du jour, la tribune et enfin le droit de parole de celle-ci, tout ayant été validé par l'AG.

Nous sommes ensuite passé aux tours de paroles après que Sylvain ait rappellé que les absences n'étaient pas comptabilisées.

Réflexion :

Tristan : malgré la reprise du travail dans beaucoup de secteurs pour raisons économiques en général, il y a encore de la combativité dans les esprits. Il faut continuer le mouvement jeune, encourager notre entourage et mobiliser les lycées.

(Sylvain meuble) : adresse du forum paris3lutte.keuf.net

Julien : au vue du nombre de personnes présentes, l'AG a un goût de refus. Il faut y voir l'œuvre des médias qui semblent considérer le mouvement défait MAIS la volonté est toujours là, même si la loi est passée, on peut l'abroger malgré les pressions qu'on subit.
Comment on construit la grève ?

Aurélien : nous, étudiants, sommes là pour nous enrichir culturellement, savoir par exemple pourquoi nous ne sommes pas obligé de respecter une loi.

Une personne qui ne s'est pas présenté : annonce d'une projection avec débat sur la peine de mort dans le cadre de l'envoi d'une délégation française aux USA pour s'opposer à une condamnation.

Mattieu : il y a encore un certain nombre de secteurs en lutte. La répression s'est accrue avec fermetures administratives, violences policières. C'est un palier franchi par le gouvernement qui n'a pas négocié. Il faut s'attendre à d'autres attaques sur le chômage et la sécurité sociale si la loi passe avec autant de facilité.
Il faut s'organiser, massifier le mouvement. Proposition d'AG jeudi, jour de rentrée des lycéens.

Toussaint : marre d'être gentil, marre de retrouver les mêmes personnes qui parlent en AG qu'en comité de mobilisation. Il faut faire des actions concrètes, bloquer l'économie du pays, s'attaquer aux symboles.

Kim : annonce de l'AG interfac le lendemain à Censier. La mobilisation a faibli, il faut la réamplifier : idées nouvelles, flashmobs.

Julien : Notre génération est très politisée et malgré ça depuis les années 90 on constate la montée de la lutte des classes. Même si les bureaucraties syndicales nous contiennent, on les déborde. Il faut une unité dans la lutte. Malgré tout, on gagne en autonomie, en force et en expérience donc c'est déjà une victoire.

Prise de parole libre :

Franz 3è année : comprend le mouvement et le trouve légitime mais pose la question du blocus : c'est un problème pour les étudiants étrangers/Erasmus.
Il propose des journées banalisées et de réfléchir à d'autres formes de lutte.

Une étudiante demande un compte-rendu de la dernière coordination nationale, Mattieu lui répond qu'elle a été pourrie par l'UNEF majo et que l'appel qui en ressort est à minima, sans réel respect des revendications.

Réflexion (suite)

Baptiste : rappelle qu'Hitler a été élu démocratiquement. Si on ne s'engage pas au bon moment, on est responsable de ce qui arrive.

Idris : qui ne dit non consent. Rappelle le travail énorme qui a été fait à Paris 3 pour les étudiants étrangers. Il en a ras-le-cul des étiquettes et des SO. Nous devons penser en tant que citoyens du monde à des problèmes globaux. Le nombre de gens est consternant.

Marie-Aimée : cite Diam's Ma France à moi ©. En a marre, veut continuer à se battre. Il y a encore de l'espoir. Agissons ensemble.

Quentin : en réponse à Franz, le blocus serait la conséquence de la politique de Sarkozy : lois racistes / xénophobes. Le blocage est la seule façon d'interpeller les médias. Il se fait chier à Censier, la culture peut se faire autrement.

Sylvie : en colère car faible nombre. Il faut créer un mouvement social jeune, ne pas servir de variable d'ajustement à l'actuel. On ne peut pas faire l'économie d'un combat.

Noha : La beauté c'est la diversité du monde. Si à Paris 3 il y a une orga por venir en aide aux étudiants étrangers, tant mieux.

Tristan : le blocage n'est pas d'actualité car trop petit nombre. Il faut gonfler le comité de mobilisation, se saisir du mouvement sur les retraites et l'intensifier. Il faut une mobilisation de la majorité de la population. Il faut élargir les revendications.

Action :

Julien : rédaction d'un tract avec les revendications de l'AG dont le plan serait :
1ère partie sur la mobilisation (loi votée : défaite partielle)
2è partie sur le soutien aux inculpés
3è partie répression car le gouvernement a peur
Appel à tous les acteurs de la fac à construire le mouvement ensemble

Lola : Manif de droite mercredi 16h Censier

Alice : proposition de spamer le gouvernement de courrier, faire quelque chose pour montrer un combat quotidien.

Tristan : ça ne changera pas grand chose (réponse à Alice). Rappel d'une manifestation nationale samedi et de la coordination Région Parisienne mercredi 17h.

Kim : Flashmob, rdv devant un endroit symbolique.

Amélie : des actions, il y en a tous les jours, il suffit de se renseigner. L'AGinterfac est confirmé mercredi 14h à Censier.

Baptiste : l'action c'est tous les jours, parler à son voisin dans le métro par exemple.

Prise de parole libre :

Faire des choses dans la fac : piquet de grève

Comité de mobilisation mercredi 16h : rédac tract, préparation de jeudi qui sera un point de départ.

AG interpro mercredi 18h bourse du travail

Il faut suivre ce qu'on a voté en AG en allant au comité de mobilisation.

Votes :

AG jeudi 12h adopté
Les délégués pour la coordination RP seront Tristan et Kim en mandat semi-impératif.
La motion ''bourrage de boite à lettre du gouvernement'' est adoptée.
Le mouvement est reconduit jusqu'à la prochaine AG.

Voici un compte-rendu externe de l'AG du 2 novembre


Source / auteur :

HNS-info


Assemblée générale à Paris III – Sorbonne nouvelle : l’UNEF a torpillé le mouvement contre la réforme des retraites mais l’orchestre joue toujours !
mis en ligne mercredi 3 novembre 2010 par jesusparis

L’AG des étudiant-e-s de Censier qui s’est tenue mardi 2 novembre a été nettement moins fréquenté que les précédentes. De façon symptomatique de l’état du mouvement, la tribune commence par demander qu’il n’y ait pas trop d’interventions pour ne pas gêner le cours suivant... Lors de la dernière AG, l’occupation permanente de l’amphi pendant les vacances avait été votée, avant que tous-tes les participant-e-s ne partent en manif et annulent de fait ce vote.

Le CA a accepté de ne pas compter les absences pendant la durée du mouvement, jusqu’au 19 novembre (excepté pour les contrôles continus). Lors du blocage de l’an dernier aucun étudiant étranger n’a été pénalisé pour son renouvellement de visa grâce à un boulot énorme des mobilisés, de RESF et de deux profs. Ces problèmes ne sont pas de la faute des bloqueurs, mais des lois racistes du gouvernement !

« Cette AG a le goût du reflux »

Le premier point de l’ordre du jour est consacré aux réflexions et donne lieu à de nombreuses incantations. « De nombreux secteurs ont suspendu le mouvement, mais il y a au moins de la combattivité dans les esprits. Ceux qui ne perdent pas de salaire lorsqu’il font grève, étudiants et lycéens, doivent se mobilisent pour faire repartir le mouvement et, peut être, déclencher une nouvelle grève. »

« La tactique du gouvernement était de faire passer la loi pendant les vacances. La défaite n’est que partielle car la volonté de se battre est toujours là. L’exemple du CPE prouve que l’on peut faire abroger une loi qui est votée. Ce mouvement a subi la pression du gouvernement, des médias, de la police et des directions syndicales, mais a montré une constante volonté de déborder. Malgré une forte répression, c’est le préliminaire d’autres luttes plus dures sur la sécu ou l’assurance chômage. »

« Il faut faire d’autres choses que le militantisme. »

Mais on ne sait pas vraiment quoi, ni comment ce sera organisé. Un débat sur la peine de mort et un cours de théâtre pour amateurs sont néanmoins prévus.

Un constat semble faire consensus : toute le monde est révolté et les AG ainsi que les manifestations régulières ne servent à rien. Il faut se mobiliser en dehors des directions syndicales comme dans les AG unitaires qui se mettent en place à Paris. Les syndicats tentent de contenir et, de fait, de trahir la mobilisation. Ce n’est pas avec les syndicats que l’on pourra faire des actions.

« L’attitude de l’UNEF est scandaleuse ! »

« A la dernière manif, on s’est battu contre l’UNEF et on s’est tous fait embarquer cinq minutes après leur départ. Ils se permettent de nous donner des ordres comme de vrais staliniens. Il faut bloquer l’économie et les lieux symboliques. On répresse les manifestations (sic). »

La coordination nationale des facs qui a eu lieu au Man la semaine dernière a réuni 42 universités et 139 délégués. Selon l’un des présents, elle a été pourrie par l’UNEF avec ses délégations douteuses qui ne respectent par leurs mandats. L’exigence du retrait du projet de loi sans négociation a été voté, mais l’UNEF a refusé de le mettre dans l’appel. Donc celui-ci ne contenait que des revendications de l’UNEF. L’orateur insiste sur le fait que la seule solution pour battre l’UNEF dans les AG est de massifier le mouvement. Il ne dit pas comment. Lors des précédentes coordinations, le dernier jour était consacré à l’élection des porte-parole. L’UNEF a décidé qu’on n’en avait pas besoin ; du coup les médias vont voir … l’UNEF, qui ne représente pas la réalité du mouvement. De la même façon, l’opposition aux lois racistes du gouvernement a été gommée par l’UNEF et il est resté l’histoire du salaire étudiant de l’UNEF qui n’avait été voté dans aucune AG.

Des procédures de vote d’autant plus complexes que l’amphi se désertifie

Corinne [1] (enseignante en retraite et en colère) : « Le problème de fond, c’est vos conditions de vie ! Vous ne pouvez pas être à la remorque du mouvement sur les retraites. Vous servez de variable d’ajustement dans les entreprises, vous n’avez pas à servir de variable d’ajustement pour un mouvement social qui n’est pas le vôtre ! Quelles sont les demandes fortes des étudiant ? Construisez votre propre mouvement ! »

Quelques actions sont proposées : une manif de droite (mercredi 3 novembre, 16h, parvis de Censier), envoyer des lettres à Sarkozy (c’est gratuit !), une manif nationale de plus samedi, des flashmobs, parler à son voisin dans le métro, se mobiliser jeudi 4 avec les lycéens, …

L’AG se termine sur des votes aussi longs et symboliques que fastidieux, avec un débat sur une demande de présence d’observateurs lors des coordinations pour vérifier que les mandatés respectent bien leur mandat. Il n’y a pas eu de volontaire pour observer, mais quelques-uns pour débattre. Une discussion que l’on n’avait pas vue depuis les années 1930 à Moscou … L’histoire ne dit pas s’il faudra surveiller aussi les observateurs pour vérifier qu’ils remplissent bien leur office … Le gouvernement, expert en surveillance, notamment des jeunes, a peut être une réponse à base de BAC, puces RFID, drones, …

Gachet, HNS-info

mode admin on: sujet relié à l'autre compte rendu d'AG afin d'améliorer la lisibilité et la comparaison. mode admin off; signé Pédoncule Admin